Locomotives utilisant le courant monophasé 25000 v / 50 Hz
Dans ce chapître, j'ai regroupé les machines à courant monophasé pur, et les locomotives bi-courant, qui utilisent à la fois le monophasé et le continu.
Dans l'évolution de la SNCF, il est évident qu'on a recherché des machines à tout faire, partout, pendant une certaine époque. Il fallait donc des locomotives capables de fonctionner sur tout le réseau, et capables de tirer tous les trains.
Aujourd'hui, il semble que cette vision ne soit plus la même. On veut aujourd'hui séparer nettement les outils, en différenciant les machines fret ou autres plus qu'il ne serait nécessaire ! On touche ici à la politique et la gestion, et il est clair que les techniciens n'ont guère eu leur mot à dire. Je suis persuadé, comme beaucoup, que cette idée lumineuse coutera beaucoup plus d'argent qu'elle n'en rapportera ! Mais moi, ce que j'en dis...
Principe de circuit traction à courant monophasé

Le circuit traction des machines purement monophasé est relativement simple, puisque le réglage se fait au droit du transformateur, et que le courant traction est ensuite redressé pour être utilisé dans des moteurs à courant continu.
Il faut bien préciser que si les temps ont changé avec l'apparition de l'électronique de puissance, on ne savait pas faire de moteurs à courant alternatif capables de décoller un train.
Sur ce schéma, j'ai fait figurer un circuit avec des ignitrons, parce que les machines utilisaient cet élément avant l'avènement des redresseurs, et qu'après tout, ce n'est pas si vieux !
Dans les machines bi-courant, nous allons donc retrouver ce principe pour ce qui concerne la partie en monophasé.

Mais ici, l'histoire se corse avec le circuit de traction, puisque sa conception doit pouvoir permettre les couplages (voir machines à courant continu), et qu'un rhéostat vient s'intercaler dans le circuit des moteurs. C'est pour cette raison que nous avons des contacteurs de ligne qui sont doublés, de façon à pouvoir agencer le circuit sous les deux tensions. Les contacteurs "c" sont des contacteurs de couplage, utilisés sous courant continu.
Il faut noter sur ce schéma la présence d'un H(M-C)1 sous le panto continu, qui nécessite une petite explication. Sur ce type de machine, les deux pantographes sont reliés électriquement par la ligne de toiture, bien qu'ils ne soient pas identiques, (pression et captage différents).
Or, si sous continu, le disjoncteur monophasé est tout à fait apte à isoler le transformateur principal, il n'en est pas de même sous monophasé avec le disjoncteur continu. La tension ligne monophasé est de 25000 volts et pour résumer, on a coutume de prévoir un amorçage possible en dessous de 1cm pour 1000 volts, soit pour notre tension 25 cm !
Il est évident que notre disjoncteur continu n'a pas été conçu pour ça ! On demande surtout à un disjoncteur continu un pouvoir de coupure sur une intensité très élevée. C'est la raison de la présence de ce H(M-C)1 qui est un sectionneur automatique d'isolement qui place directement la partie non utilisée à la masse. En procédant de cette façon, on protège efficacement tous les équipements n'ayant pas l'isolation nécessaire au monophasé.